Ce médicament inattendu contre l'asthme peut aider à lutter contre les allergies alimentaires
L'omalizumab, un médicament couramment utilisé pour traiter l'asthme, peut soulager les personnes souffrant de multiples allergies alimentaires. Un nouvel essai clinique a révélé que le médicament réduisait considérablement les réactions allergiques chez de nombreux patients qui consommaient accidentellement des aliments comme les arachides et les œufs auxquels ils étaient allergiques.
L'étude a porté sur 180 participants âgés de 1 à 55 ans qui souffraient d'allergies aux arachides ainsi qu'à 2 ou plusieurs autres aliments courants comme les noix de cajou, le lait, les œufs, les noix, le blé et les noisettes. La moitié a reçu des injections d’omalizumab tandis que l’autre moitié a reçu un placebo. Après 16 semaines, plus de 66 % des personnes recevant le médicament contre l'asthme pouvaient tolérer 600 mg de protéines d'arachide ou plus sans symptômes graves, contre seulement 6.8 % sous placebo.
Comment un médicament contre l’asthme aide-t-il en cas d’allergies alimentaires ?
L'omalizumab agit en se liant aux anticorps IgE, les empêchant de se fixer aux cellules immunitaires et déclenchant une réaction allergique. Pour les allergies alimentaires, cela signifie que le médicament contre l’asthme « réduit le volume » de la réponse allergique. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un remède, il fournit une couche de protection qui pourrait faire une grande différence en cas d’exposition accidentelle.
La plupart des participants ont constaté une tolérance accrue à plusieurs aliments. Après avoir poursuivi le traitement pendant 24 semaines supplémentaires, les seuils sont restés stables ou ont encore augmenté. Les résultats suggèrent que ce médicament contre l'asthme pourrait donner aux personnes souffrant d'allergies alimentaires, en particulier à celles souffrant d'allergies multiples, un nouveau niveau de liberté et de tranquillité d'esprit. Des essais plus vastes et plus diversifiés permettront de mieux comprendre qui en bénéficie le plus. Mais pour beaucoup, l’omalizumab pourrait changer la donne.
