La Cour d’appel bloque l’application de la loi controversée sur l’immigration du Texas
Dans une victoire pour les défenseurs de l'immigration, la 5e Cour d'appel du circuit américain a décidé mardi de maintenir une injonction bloquant l'application de la loi controversée sur l'immigration du Texas SB 4. La juge en chef Priscilla Richman, rejointe par la juge de circuit Irma Carrillo Ramirez, a jugé probable que cette clé les dispositions de la loi violent la Constitution américaine en empiétant sur l'autorité du gouvernement fédéral en matière de politique d'immigration.
SB 4, signé par le gouverneur du Texas Greg Abbott en décembre. Aurait habilité les autorités de l’État à procéder à des arrestations et à des détentions liées à l’immigration. Et permettre aux juges d’ordonner l’expulsion des immigrants sans papiers. Le juge de district américain David Alan Ezra avait initialement bloqué la loi fin février. Affirmant que permettre à chaque État de définir ses propres politiques d’immigration pourrait nuire à l’uniformité nationale.
Une longue bataille juridique à venir
La décision de la cour d'appel garantit que la loi texane sur l'immigration restera inapplicable pendant que sa légalité sera débattue dans le cadre de procédures ultérieures. Les débats de circuit sur l'opportunité d'annuler définitivement le SB 4 sont prévus pour le 3 avril. Quelle que soit la partie perdante, elle pourrait également faire appel à la Cour suprême, ce qui annoncerait une longue bataille juridique à venir. Dans sa dissidence, le juge de circuit Andrew Oldham a défendu la tentative du Texas de combler ce qu'il considère comme des lacunes dans l'application fédérale de l'immigration.
Les opposants au SB 4, notamment l’administration Biden et les groupes de défense des immigrés, ont argumenté. Ce droit de l'immigration est le domaine exclusif du gouvernement fédéral. En se attribuant un rôle au niveau de l’État, disent-ils, le Texas empiète sur la suprématie fédérale. Les partisans rétorquent que l’absence de réforme globale de l’immigration laisse place à l’intervention de l’État. La majorité du comité d’appel a estimé que ces allégations ne résisteraient probablement pas à un examen constitutionnel.