L'IPC canadien est en deçà des attentes en février
L'IPC canadien a augmenté de 2.8 % par an le mois dernier, en deçà des prévisions d'un gain de 3.1 %. Sur une base mensuelle, l'inflation a augmenté de 0.3 % en février. L'inflation sous-jacente, qui exclut la volatilité des prix des produits alimentaires et de l'énergie, a augmenté de 2.1 % sur un an.
Les prix des produits d'épicerie, une composante clé de l'IPC canadien, ont connu une croissance plus lente le mois dernier par rapport à l'inflation globale. Les prix des aliments achetés en magasin ont augmenté de 2.4% contre 3.4% en janvier. Les hausses de prix d’articles comme les fruits frais, la viande transformée et le poisson ont toutes diminué.
Même si l'inflation reste supérieure à l'objectif de 2 % de la Banque du Canada, les données de l'IPC canadien plus faibles que prévu pourraient avoir une incidence sur les attentes concernant de nouvelles hausses des taux d'intérêt. La banque centrale a augmenté de manière agressive ses taux pour freiner une inflation élevée, portant son taux directeur à 1 % jusqu’à présent en 2022.
Qu’est-ce que cela signifie pour les taux d’intérêt ?
Le ralentissement des chiffres de l'IPC canadien en février pourrait apaiser certaines inquiétudes de la Banque du Canada concernant les pressions inflationnistes galopantes. Même si les hausses de prix restent élevées, le ralentissement des prix des produits alimentaires et la décélération de l’inflation pourraient donner à la banque centrale la possibilité de suspendre ses projets de hausse des taux à l’avenir. Les investisseurs surveilleront de près les prochains rapports sur l’IPC canadien pour savoir si l’inflation atteint un sommet ou si de nouvelles hausses de taux pourraient encore être nécessaires pour maîtriser les prix.
Alors que l'inflation montre des signes timides de ralentissement, les chances que la Banque du Canada augmente ses taux de 50 points de base lors de sa prochaine réunion politique pourraient avoir diminué. Cependant, beaucoup dépendra des données économiques à venir et de la question de savoir si le ralentissement de l'IPC canadien le mois dernier est le début d'une tendance durable ou simplement un incident temporaire.