Les Lords portent un coup dur aux projets de loi du Rwanda avec une série de défaites pour le Premier ministre
Les projets du Premier ministre Rishi Sunak d'envoyer certains demandeurs d'asile au Rwanda dans le but de freiner les passages de la Manche ont subi un revers majeur hier alors que la Chambre des Lords a remporté une série de victoires à ses opposants. Au cours d'une série de votes qui ont souligné le malaise généralisé à l'égard du projet de loi phare du gouvernement rwandais, les pairs ont soutenu cinq changements qui nécessiteront une modification de la législation.
Parmi ceux qui se sont rangés du côté des amendements figuraient de hauts conservateurs comme l'ancien chancelier Ken Clarke ainsi que l'archevêque de Cantorbéry Justin Welby. Les marges importantes d'environ 100 voix dans chaque cas ont marqué certaines des plus grandes défaites auxquelles Sunak ait été confronté depuis son entrée au 10e rang. Son avertissement selon lequel les Lords ne devraient pas faire obstacle à la volonté du peuple sur le projet de loi sur le Rwanda n'a clairement pas réussi à convaincre un nombre suffisant de pairs.
Que signifient les amendements pour les plans du Rwanda ?
Les changements signifient que le projet de loi devra revenir aux Communes pour un examen plus approfondi et d'éventuelles modifications avant de pouvoir devenir loi. Cela retarde le calendrier de l'objectif déclaré de Sunak d'envoyer les demandeurs d'asile au Rwanda dès ce printemps. Les principaux amendements consistaient notamment à garantir que les tribunaux puissent examiner toute affirmation selon laquelle le Rwanda est considéré comme un pays sûr pour les expulsions en vertu du projet de loi controversé sur le Rwanda. Cela soulève des questions majeures quant à savoir si les expulsions peuvent réellement commencer comme prévu.
Le Premier ministre subit désormais des pressions pour repenser sérieusement le projet de loi sur le Rwanda, sous peine de risquer des batailles encore plus prolongées au sein de la Chambre des Lords. Alors que les critiques estiment qu'elle porte atteinte à l'État de droit et à la protection des droits de l'homme, les défaites d'hier montrent que cette politique se heurte à d'importants obstacles pour devenir une réalité. Sunak devra peut-être sérieusement recalibrer ses plans s’il veut qu’ils soient adoptés par les deux chambres du Parlement.